© W. SIMONE
« Refusant la nostalgie comme l’intégration, l’atelier de deuxième année HLDL – Habiter le déjà-là – propose d’inventer des manières d’habiter ensemble l’entre-villes, de composer une politesse des maisons (Renée Gailhoustet) avec l’existant physique et sensible et celles et ceux qui sont déjà-là.
Les 12 travaux présentés manipulent des fragments des quartiers Capuche et Bajatière à Grenoble, situés en frange du centre-ville où coexistent d’anciens tissus de faubourg et des « restructurations » de l’après-guerre.
Des formes urbaines à la cellule d’habitation et en explorant paysage et architecture, les 49 étudiants inscrits dans l’atelier inventent des programmes d’habitat collectif en accordant une place importante aux communs, et leur donnent forme par un travail narratif de représentation, à la main et numérique. »
Magali Paris et Walter Simone
L’instagram de l’enseignement regroupe les productions des étudiants, finales et « en cours », sous la catégorie PRODUCTION*. La catégorie INSPIRATION* abrite des références architecturales et paysagères. PHILOSOPHIE* propose des citations de praticiens et/ou théoriciens.
Année scolaire 2020-2021. Licence 2. Semestre 3. S3AA. Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
Etudiants licence deuxième année ensag: Samia Abderrahmane, Gwladys Balezeau, Nolwenn Biger, Mathis Bourdezeau, Antoine Brucci, Enguerrand Camerlynck, Lucie Chambonniere, Guillaume Chapperon, Jules Crespin, Corentin Cursoux, Indira Dalous, Mansour Darsi, Zélie Delorme, Eléonore Donsimoni, Valentin Fritz, Marine Gallet, Nils Galloy, Lisa Gilard, Louise Godet, Lola Guijarro, Matthieu Guiller, Mattéo Hugède, Nolwenn Jobard-Houdusse, Adrien Leclercq, Marylis Legendre, Lisa Lispal, Romane Mancinelli, Kataryna Menegon, Sianna Minasyan, Louise Missillier, Thomas Montmayeur, Arthur Moumneh, Jimmy Mugisha, Titouan Oger, Emmanuelle Pilon, Camille Pino-Martinez, Anthyme Poirier, Clara Proth, Quentin Proust, Luce Renaud, Marie Rostaing, Suanne Ruffin, Mina Saïhi, Alexandre Sellier, Candice Teppe, Julien Thomas, Romain Touron, Mariane Vincent, Zinedine Zannad
Intervenants pédagogiques: Pierre Belli-Riz, Carine Bonnot, Jean-Patrice Calori, Mia Hägg, Antoine Neto-Berenguer, Magali Paris (resp.), Walter Simone (resp.)
#1 L’ENTRE-DEUX
Anthyme Poirier & Julien Thomas
Enseignante référente: Magali Paris
Fragment #6 Flaubert Ouest. Recoudre un tissu « chahuté » entre la Cité Capuche (rue Émile Zola) et le Parc Flaubert / Restaurer un ancien tracé pour en inventer un nouveau. 3 habitations familiales évolutives, 6 logements en colocation / cellule individuelle proposant de grands espaces communs à l’intérieur comme à l’extérieur, 9 cours, 1 serre-jardin publique qui abrite un café, 1 terrasse-jardin de voisinage offrant un point de vue sur le quartier…
Martin : Je suis proche du campus avec la piste cyclable Dans cette colloc’, chacun a son indépendance et on partage un grand espace de vie et des extérieurs.
Nicole : J’habite à la cité de la Capuche. De mon appartement, je peux voir les nouveaux bâtiments et la rue qui donne sur le parc. Il y a pas mal de passages.
Marc : La première fois, je me suis arrêté intrigué par les silhouettes qui se dessinaient derrière les vitrages. Je me suis engagé dans la ruelle qui donne une perspective sur la cité de la Capuche et j’ai découvert un café-serre. En famille, le week-end on va au parc Flaubert et on s’arrête souvent prendre un café.





#2 ESQUILLES
Nolwenn Biger & Enguerrand Camerlynck
Enseignant référent: Walter Simone
Au cœur du fragment #4 cadré par la rue de Chamrousse au Sud et le boulevard Maréchal Foch au Nord: partager avec intimité, habiter ensemble mais séparément, modérer les vis-à-vis, les situations de face-à-face non désirées… topographie habitée, niveaux d’intimité, développement « conchiliforme » de la cellule du plus public au plus intime / s’enrouler autour d’un noyau service…
Esquille (n.f.): petit fragment qui se détache d’un os fracturé ou carié





#3 ENTRE LES RUES
Samia Abderrahmane & Romane Mancinelli
Enseignant référent: Pierre Belli-Riz
Au cœur du fragment 3 rue de Stalingrad quartier Capuche Grenoble: composer un tissu poreux ouvert sur la ville tout en garantissant l’intimité des résidents, fragmenter les volumes, composer autour de failles, assembler logements étudiants sur rue avec 6 T2 et T3 au coeur. Composer le dedans et le dehors dans un même ensemble.
Ce matin par la fenêtre, Lili voit passer les enfants de Monsieur Hasard pressés d’aller à l’école. Avant de partir à son tour, elle dit au revoir à sa colocataire qui se trouve encore à l’étage. Elle sort, se dirige vers le local à vélo et part à l’université. Lili fait des études de droit. À midi, elle a fini ses cours, elle profite du toit terrasse pour déjeuner, mais surtout pour bronzer puis jardiner. Il fait très beau. À 16 heures, elle va chercher Martin et Élise – les enfants de Monsieur Hasard – ils goûtent dans une des grandes salles communes puis vont retrouver les autres enfants à l’extérieur pour jouer, Lili les surveille depuis l’intérieur par la baie vitrée qui donne sur le petit jardin collectif. Les autres étudiants arrivent, déposent leurs affaires et ressortent rapidement de chez-eux avec une boisson ou un en-cas, pour un moment de partage dans une des salles communes, où chacun raconte sa journée. Etre-ensemble plutôt que rester seul chez soi. Ce soir, les habitants vont fêter leur 10e année ici.






#4 SYMBIOSE
Luce Renaud & Romain Touron
Enseignant référent: Walter Simone
Volumes privés, volumes partagés, vides publics qui s’agencent les uns par rapport aux autres en symbiose, dans une architecture-jardin.
Construire une frange de parc, fragment 7 Flaubert Est Quartier Capuche, 9 habitations, 5 volumes partagés/ cuisine-jardin, entrelacement espaces privés et circulations publiques
Lucie a emménagé il y a peu de temps dans le quartier et fréquente l’école primaire du coin. Elle rentre tous les jours à pied accompagnée de quelques amis. Ils font le détour jusqu’au parc. Il est bientôt 17h30. Lucie ramasse son cartable, dit au revoir à ses amis. Elle continue son chemin le long du parc, quitte le sentier et emprunte l’allée. Tous ces recoins sont parfaits pour des parties de cache-cache. Ici, elle peut courir en passant de jardin en terrasse. Les habitants se promènent entre les arbres, discutent avec leurs voisins sur les petites placettes. Lucie se glisse entre les murs de chez elle et rejoint sa chambre par le corridor à ciel ouvert. Avant de se mettre à ses devoirs, elle décide d’aller faire un tour sur les jardins suspendus, emprunte l’escalier le plus proche et rentre dans l’espace commun où elle retrouve les Durand en train d’écouter de vieux vinyles dans le jardin d’hiver.





#5 LA COUR DANS LA COUR
Eleonore Donsimoni & Indira Dalou
Enseignant référent: Walter Simone
Quartier Bajatière fragment 8 Chemin Cabrière, petite rue étroite au toponyme emprunt d’une ruralité oubliée. Reconfigurer une cour parking. La cour dans la cour: mise en abîme. Habiter ensemble autour de cours. 5 T3 dont 2 en duplex, 2 T1bis, 4 studios étudiants et 1 cuisine commune. Des espaces accessibles aux voisins et plus largement au public: 1 café, une laverie, une salle modulaire, un marché, un espace de jeux… Construire la mixité et l’hospitalité.
Percer les volumes. En rez-de-chaussée pour maintenir une circulation continue. En étages, créer des respirations et dessiner des terrasses individuelles et d’autres collectives. Savoir s’ouvrir à des flux entrants et sortants. Au coeur: un café, une laverie. une cuisine collective, une salle modulaire permettant d’accueillir plusieurs usages… les habitants, les voisins, les invités… Aux entrées: au Nord un espace de jeux et au Sud un marché le mercredi après-midi.





Année scolaire 2020-2021. Licence 2. Semestre 3. S3AA. Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
Etudiants licence deuxième année ensag: Samia Abderrahmane, Gwladys Balezeau, Nolwenn Biger, Mathis Bourdezeau, Antoine Brucci, Enguerrand Camerlynck, Lucie Chambonniere, Guillaume Chapperon, Jules Crespin, Corentin Cursoux, Indira Dalous, Mansour Darsi, Zélie Delorme, Eléonore Donsimoni, Valentin Fritz, Marine Gallet, Nils Galloy, Lisa Gilard, Louise Godet, Lola Guijarro, Matthieu Guiller, Mattéo Hugède, Nolwenn Jobard-Houdusse, Adrien Leclercq, Marylis Legendre, Lisa Lispal, Romane Mancinelli, Kataryna Menegon, Sianna Minasyan, Louise Missillier, Thomas Montmayeur, Arthur Moumneh, Jimmy Mugisha, Titouan Oger, Emmanuelle Pilon, Camille Pino-Martinez, Anthyme Poirier, Clara Proth, Quentin Proust, Luce Renaud, Marie Rostaing, Suanne Ruffin, Mina Saïhi, Alexandre Sellier, Candice Teppe, Julien Thomas, Romain Touron, Mariane Vincent, Zinedine Zannad
Intervenants pédagogiques: Pierre Belli-Riz, Carine Bonnot, Jean-Patrice Calori, Mia Hägg, Antoine Neto-Berenguer, Magali Paris (resp.), Walter Simone (resp.)
#6 VENELLES
Sianna Minasyan & Emmanuelle Pilon
Enseignant référent: Walter Simone
Fragment 5 Venelles Stalingrad Quartier Capuche. Ancien tissu de maisons organisées autour de ruelles étroites. Sianna et Emmanuelle proposent de transposer l’ambiance des venelles Stalingrad, la porosité physique et visuelle et l’entrelacement du public et du privé dans un ensemble compact de 10 logements qui se déploient en gradins à l’Ouest et dans la verticalité à l’Est, façade Est animée par les coursives de desserte des appartements. Les logements proposés sont modulaires, ils s’adaptent aux temporalités de l’habiter à l’échelle quotidienne, saisonnière et de l’évolution du foyer. Au sol – avec un paysage de proximité – est orchestré le collectif et une possible rencontre avec le public, tandis qu’en étages se développent les prolongements privatifs des logements avec loggias et terrasses et au dernier niveau une grande terrasse collective étagée. La communauté est composée d’une diversité de foyers, mixité architecturale et urbaine. 3 T1, 3 T2, 2 T2bis, 1 T3, 1 T4triplex
Mme & M. Pollet, R+1 T2 de 40m2. Lorsque nous rentrons du travail, nous longeons le long chemin toujours frais sous les arbres, puis, après avoir monté les escaliers d’où se découpent les rayons de lumière à travers la végétation, nous entrons dans notre appartement. Ouvert à l’Est et à l’Ouest par deux baies vitrées, nous vivons comme au sein d’une grande pièce unique ventilée naturellement, notre terrasse servant de jardin d’été et notre loggia de jardin d’hiver où l’air et la lumière filtrés par des lamelles à l’Est pénètrent délicatement. C’est très agréable. Mais ce qui nous séduit le plus, c’est de pouvoir moduler notre appartement. Lorsque nous avons des invités, nous poussons une grande porte pour séparer notre chambre du salon et fermons les portes coulissantes de nos rangements.
Mme Marie et sa famille, triplex de 120m2. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par vivre dans une maison rattachée à du collectif. On profite de tous les avantages du collectif et de l’individuel. Ici, nous avons vraiment l’impression de vivre avec l’extérieur toute l’année car tout est pensé autour de lui, depuis les venelles jusque dans notre intérieur qui s’ouvre par de grandes baies vitrées à l’Ouest. Ici, nous habitons ensemble un grand jardin.




#7 LAMES
Louise Godet et Nils Galloy
Enseignant référent: Walter Simone
Travail individuel de Nils Galloy présenté ci-après sauf modélisation dans le temps et des vides (Louise Godet) et photographie de bînome
Fragment 1 Déportés/ Mallifaud quartier Capuche Grenoble. 5 lames abritant 6 T1, 4 T2 en duplex et 2 T3 en triplex. Rez-de-chaussée: espace public et espace privé collectif. Toiture terrasse collective. Cellules traversantes. Espaces privés en prolongement des cellules à l’Est et à l’Ouest.
Je traverse la petite allée longeant la rue Paul Janet, et m’engage sur le chemin de traverse bordé de jardins, là où ma voisine et ses enfants me saluent. Je continue à travers les rideaux d’arbres qui dessinent au sol des tâches d’ombres sur les dalles de la venelle. Je traverse la paroi d’acier pour accrocher mon vélo dans le local collectif, je prends mon bac à compost et monte jusqu’à ma porte d’entrée. Ce cheminement me fait prendre de la hauteur sur le quartier. Tantôt le jardin, tantôt la rue s’ouvre à chaque retournement. La faille dans laquelle je m’introduis joue avec la lumière et le cadrage des vues. 3ème étage, j’arrive devant ma porte, traverse la loggia, pose mon sac à coté du bureau et rejoint la salle de bain. Un pas de coté pour enfiler mes vêtements, et j’ouvre les fenêtres pour raffraîchir mon logis. Je m’installe sur le balcon pour arroser les plantes et finir quelques dessins. En fin d’après-midi, ce coté est très agréable. La lumière rasante traverse l’appartement et vient jusqu’à moi.





#8 OASIS
Lisa Gilard et Clara Proth
Enseignante référente: Magali Paris
Quartier Capuche, au cœur du fragment 4 cerné par la rue de Chamrousse au Sud et le boulevard Maréchal Foch au Nord: reconquérir les cours, connecter les cours, cellules en duplex, 10 studios, 3 T4 et 2 T2, une salle associative, porosité visuelle depuis la rue, gradiant public-privé / collectif-privatif
Le week-end, Véronique a l’habitude de se promener avec son chien autour du parc Flaubert. Cette fois-ci, elle décide de flâner un peu plus longtemps, de lever les yeux pour découvrir les nouveaux aménagements grenoblois. C’est de cette façon qu’elle arrive par hasard rue de Chamrousse. Elle découvre un nouvel ensemble de logements. La façade vitrée sur rue attire sa curiosité vers ce qui semble être un jardin cour. Elle cherche à savoir si elle peut s’y aventurer. Elle fait le tour et trouve un chemin qui la guide vers ce cœur d’îlot. Elle découvre un véritable oasis de végétation, un véritable havre de paix. En poursuivant sa découverte, elle distingue, sur le seuil, un couple en train de discuter tout en buvant leur café. Un appartement avec un jardin, c’est chouette ! Se dit-elle. Ne voulant pas gêner les habitants Véronique n’ose pas s’engager d’avantage. En y repensant elle se dit que rien n’indiquait une quelconque interdiction d’accès, elle se mit en tête d’y retourner la semaine prochaine.





#9 STRATES
Mariane Vincent et Titouan Oger
Enseignants référents: Magali Paris et Walter Simone
Fragment 3 Stallingrad Quartier Capuche Grenoble. Un parc public vient se retourner en habitat en gradins. Un édifice paysage configuré en strates. 14 logements, 6 offres : 1 T6, 1 T5, 2 T4, 2 T3, 5 T2, 3 studios. Cellules modulaires et compactes. Assembler la diversité. Articuler espace public et espace de desserte privé. Travailler une porosité visuelle…
Pourquoi bâtir sur le peu d’espace restant au sol alors que l’on pourrait continuer de s’étendre vers le haut en prenant appui sur le déjà-là ? Construire la Capuche sur la Capuche. Configurer un parc de proximité qui vient se retourner sur un ensemble d’habitat collectif. Composer l’espace public par le privé et réciproquement.
Je sors fumer une cigarette sur mon balcon. Je loge dans un appartement au 5e étage d’un immeuble dans la rue Stalingrad, non loin du Auchan. La rue est moins fréquentée par les voitures que les grandes avenues; mais elle est très vivante, empruntée par de nombreux piétons. Depuis que la friche a été transformée en parc, le quartier est encore plus animé. Cet aménagement a vu le jour en même temps que la construction d’une résidence de 13 logements. Certains habitants du quartier s’étaient inquiétés à l’annonce d’une nouvelle construction. Cela nous aurait enlevé le peu de présence végétale, et aurait étouffé la petite maison qui survit à l’urbanisation. Alors quand les travaux ont commencé, quel soulagement de voir des paysagistes s’occuper de la friche et des architectes des garages. Les gradins jardinés s’inscrivent dans la continuité des bâtiments existants, ils font grimper le parc à la verticale. Les garde-corps blancs viennent souligner délicatement la délimitation des espaces privés. Le bâtiment est comme un paysage.
J’habite à Grenoble, non loin du centre-ville, à la Capuche. Pour rentrer chez moi, je passe par la rue Stalingrad. Après avoir fait mes courses à Auchan, je quitte le grand axe pour m’engager dans un joli parc. A travers les arbres, je distingue mon immeuble qui semble faire partie de ce parc. 3 enfants jouant au loup me coupent la route. J’entends au loin les réprimandes des parents. Je reprends mon trajet. A l’approche de l’entrée, l’odeur de crêpes s’intensifie. Elle provient d’un petit marchand qui utilise les locaux mis à disposition au rez-de-chaussée. J’ouvre la porte d’accès à la résidence. On peut entrevoir à l’arrière les garages et quelques troncs d’arbres. C’est comme si le parc s’y prolongeait, permettant des entrées de lumières. Je longe les voitures et me dirige vers le fond. Le sol semble ne pas avoir changé depuis le parc. Je croise mon voisin de pallier. Nous échangeons quelques mots puis nous continuons nos chemins. Il récupère son vélo et part en empruntant la seconde entrée qui donne sur la rue Stalingrad. J’ai les bras chargés de course, je décide donc de prendre l’ascenseur. Je passerai prendre le courrier plus tard. J’appuie sur le bouton du second étage. Il y a 5 niveaux en tout, les garages au niveau 0 et les logements aux 4 autres. Cette résidence accueille une diversité de logements. J’ai des voisins très différents. J’arrive devant ma porte. Le mur du couloir est assez épais et accueille des rangements. J’entre et comme toujours, je suis marqué par la vue, projeté dans le parc. Les trois arbres de la résidence ont un feuillage léger qui permet de laisser passer la lumière, c’est comme un filtre. Je dépose mes courses et entame le rangement. Mes enfants sortent soudainement de leur chambre et viennent me voir. Tous deux viennent de finir leurs devoirs. Notre séjour est en longueur, il se prolonge en terrasse au Sud et à L’Est. Il est séparé de l’espace nuit par une large bande qui accueille : cuisine, rangements, WC et salles de bain. Les enfants ont chacun leur chambre. J’ouvre la baie. J’avance sur la terrasse. Je suis en ville mais je vois les montagnes au loin, et je profite des derniers rayons du soleil.





#10 LA TRAMEE
Nolwenn Jobard-Houdusse et Mathis Bourdezeau
Enseignants référents: Pierre Belli-Riz, Magali Paris et Walter Simone
Fragment # 1 Déportés/ Mallifaud quartier Capuche Grenoble: dessiner et sculpter une continuité urbaine, 3 commerces en RDC, habitat évolutif/ recombinable composé de 3 duplex avec jardins, 6 cellules sur terrasse collective et 3 sur terrasse privée. Habiter sur du long terme entre logements individuels, colocations, logements familiaux, accès au sol diversifiés en fonction de l’ancienneté des habitants dans les lieux et de leurs souhaits d’en prendre soin notamment par la tenue d’un jardin individuel ou collectif, organisation spatiale quadripartite recombinable structurée autour d’une croix active, entrée sur rue à l’ouest par un système de coursive habitée, jardins, terrasses privées et collectives à l’arrière, façades avant et arrière collective en exosquelette…
Trame perpendiculaire à l’axe de circulation, sur laquelle viennent s’ajouter deux exostructures : à l’Est les terrasses et à l’Ouest le système de desserte. Bulle de calme au milieu de la ville. Choisir son habitation. Rester. Apprendre à habiter. Apprendre à habiter ensemble.






#11 HORTUS PATENTIBUS
Louise Missilier et Marie Rostaing
Enseignant référent: Walter Simone
Jardin ouvert, l’Hortus Patentibus propose sur le fragment 1 Mallifaud/ Déportés Quartier Capuche Grenoble d’offrir aux plus fragiles un abri, de conserver les paysages de maison en inventant une structure d’habitat temporaire qui vient s’enrouler autour d’un existant, habitat modulaire et modulable, composé d’une salle commune et de 18 cellules minimales recombinables, épaisseur des seuils afin de mettre à distance, distribution par coursives extérieures, décollement du sol, jeu altimétrique…
Yvette, retraitée de 75ans, vit dans cette maison depuis qu’elle est enfant. Elle y voit pousser les arbres ainsi que les bâtiments. Elle adore son jardin, qu’elle compose plus pour les autres que pour elle-même.
Yvette a fait une chute.
Les nouvelles vont vite, 4 jours plus tard les promoteurs étaient devant sa porte. Hors de question de vendre. Yvette a eu une idée: rénover sa maison pour qu’elle lui soit mieux adaptée et faire pousser un projet social dans son jardin. Il n’y a pas d’âge pour faire le bien. Le projet est pris en charge par la municipalité et plusieurs associations: il abritera de façon temporaire des personnes fragiles pour qu’elles puissent trouver ici le confort nécessaire à la construction et au démarrage d’un nouvel avenir.
(…) Yvette habite depuis 2 semaines dans un des nouveaux studios en attendant que les ouvriers finissent les travaux chez elle Elle adore y voir son jardin et surtout cuisiner pour «ses invités» dans la salle commune.






#12 LA BAJAMAMA
Jules Crespin et Camille Pino-Martinez
Enseignante référente: Magali Paris
Fragment 10 Germain Quartier Bajatière Grenoble. Structurer l’urbain à la manière d’une mamashelter. Composer une cour urbaine
Hybridation programmatique: habitat (étudiants, familles, résidences d’artistes), serres, jardins, terrasses, ateliers d’artistes, restaurant-bar
Peaux proxémiques
Systèmes urbains
Vincent. 23 ans. Son domaine, c’est l’art. Il étudie aux Beaux-Arts dans le centre. Depuis peu, il s’est installé ici en collocation avec deux étudiantes en design. Le tram est à quelques minutes et leur permet de rejoindre leur école respective en moins de 30 minutes. Le matin, ils peuvent dormir un peu plus tard et profiter des vues sur la place et de son animation tranquille. En rentrant des cours, ils passent du temps sur la terrasse commune, pour travailler en profitant d’un coucher de soleil ou de temps en temps pour prendre l’apéro avec Carine et Ludo, les voisins du troisième.






Année scolaire 2020-2021. Licence 2. Semestre 3. S3AA. Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
Etudiants licence deuxième année ensag: Samia Abderrahmane, Gwladys Balezeau, Nolwenn Biger, Mathis Bourdezeau, Antoine Brucci, Enguerrand Camerlynck, Lucie Chambonniere, Guillaume Chapperon, Jules Crespin, Corentin Cursoux, Indira Dalous, Mansour Darsi, Zélie Delorme, Eléonore Donsimoni, Valentin Fritz, Marine Gallet, Nils Galloy, Lisa Gilard, Louise Godet, Lola Guijarro, Matthieu Guiller, Mattéo Hugède, Nolwenn Jobard-Houdusse, Adrien Leclercq, Marylis Legendre, Lisa Lispal, Romane Mancinelli, Kataryna Menegon, Sianna Minasyan, Louise Missillier, Thomas Montmayeur, Arthur Moumneh, Jimmy Mugisha, Titouan Oger, Emmanuelle Pilon, Camille Pino-Martinez, Anthyme Poirier, Clara Proth, Quentin Proust, Luce Renaud, Marie Rostaing, Suanne Ruffin, Mina Saïhi, Alexandre Sellier, Candice Teppe, Julien Thomas, Romain Touron, Mariane Vincent, Zinedine Zannad
Intervenants pédagogiques: Pierre Belli-Riz, Carine Bonnot, Jean-Patrice Calori, Mia Hägg, Antoine Neto-Berenguer, Magali Paris (resp.), Walter Simone (resp.)